Formation des Jeunes

 «Merci pour le poisson que tu me donnes, mais apprends-moi plutôt à pêcher !».

 Oui, donner une formation aux jeunes pour :

  • Qu’ils soient capables de travailler,
  • Qu’ils deviennent autonomes et puissent se prendre en charge,
  • Qu’ils évitent l’exil vers la grande ville et ses miroirs aux alouettes, le déracinement et la misère.

Ce sont des réalités évidentes pour VFE. Mais quelles formations proposer, et surtout qu’elles soient adaptées à la région ! Et ensuite comment les réaliser ?

Sur Cái Rắn même, existe déjà une classe de couture où une femme du village donne des cours aux jeunes filles avec l’aide de quelques machines. VFE a commandé des pochettes brodées de différentes tailles, avec différents motifs inspirés de la tendance actuelle en France qui ensuite ont été vendues sur les marchés de Noël: idée à creuser, à perfectionner ! Une formation en broderie serait excellente pour les jeunes élèves et des débouchés à trouver.

Dans la paroisse voisine, le jeune curé a beaucoup de jeunes handicapés comme paroissiens, mal voyants, handicapés moteurs. Il a réussi à créer avec eux un orchestre qui anime les fêtes. Et au sein de sa paroisse, il a ouvert une classe d’informatique, modeste mais ouverte à tous ces jeunes qui ne peuvent pas accéder à un enseignement spécialisé. Actuellement ces formations ne sont que des ébauches, fautes de moyens et de formateurs. Mais elles sont les signes des besoins réels des jeunes de la région. Un jeune a pu trouver un emploi grâce à ses connaissances en informatique.

Dans cette région d’arroyos où la circulation se fait essentiellement en barques, créer un atelier de mécanique pour former des jeunes serait aussi intéressant qu’utile.

Comme nous l’avons dit plus haut, au-delà des aides ponctuelles, la formation professionnelle des jeunes est le meilleur moyen pour eux et leur région d’accéder à une autonomie financière et une amélioration de leur avenir. VFE s’y attache en prospectant et en demandant l’aide de personnes compétentes. Notre association a inauguré cette volonté de formation en envoyant deux jeunes du village en formation de soignants lors de l’ouverture du dispensaire « Thánh Tâm » à Cái Rắn, afin qu’ils puissent y revenir travailler.

Pour cela nous avons bénéficié de l’aide de l’association PARTAGE de Compiègne qui a fait un don de 4.800 euros pour la formation des deux jeunes, l’une pour devenir infirmière et l’autre, médecin traditionnel.

En janvier 2007, l’infirmière a terminé ses études et commencé à travailler comme stagiaire dans le dispensaire.